" On se dispute, chacun reste dans son coin.
On s'énerve au point de défoncer la porte avec son poing... "
Des matins comme ça, je ne peux que repenser à toi... C'est un fait, c'est comme ça. La pluie tombe par la fenêtre depuis des heures. La musique à fond, je suis là mais mon esprit lui ne l'est plus. Il t'a rejoint. Je voudrais une nouvelle fois pouvoir tout te raconter. Mais c'est impossible. Alors je le fais ici. C'est moche. Elle ne sait pas tu sais. Elle ne sait pas comment ses mots raisonnent en moi. Elle ne sait pas que le ton sur lequel on s'adresse à moi peut tout changer. Elle ne sait pas que je ne supporte plus rien. Que le vase est déjà plein et que chaque goutte qui s'y rajoute en fait ressortir la moitié. Elle ne peut pas savoir. Mes nerfs sont comme une pelote de laine que l'on donnerait à un chat. Et j'ai arrêté d'essayer d'y démêler. Je ne sais ni comment, ni quand, ni pourquoi. Je voudrais me retrouver pour pouvoir espérer. Mais nous sommes là. Nos mots dépassent souvent nos pensées. Ou pas. Tout dépend. Tout dépend de tout et de rien. C'est un fait. C'est comme ça. Ca bouillonne en moi. Et les deux heures de sport par jour n'y change rien. J'ai besoin d'extérioriser cette putain de haine et au lieu de ça j'ai l'impression qu'elle s'amuse à jouer à cache-cache avec moi. Et j'ai jamais été bonne à ce jeu. Je n'en ai pas la patience. Et j'en ai de moins en moins. La musique se calme, je ne sais même plus si je suis bien là mais mon esprit lui n'est pas revenu c'est sûr. Je voudrais qu'il ne revienne jamais. Qu'il reste avec toi. Qu'il ne voit rien, qu'il n'entende rien. Qu'il garde son innocence. Tu sais quoi, garde-le, ce sera comme mon cadeau de Noël, je te le confie. Je sais que je peux le faire. Il est bien plus en sécurité là-haut. Tu ne lui feras pas de mal toi. Ici, on ne sait pas ce qu'il pourrait lui arriver. Et puis, s'il n'est pas là, c'est le corps qui prend les coups. Et lui, il est prêt. Prêt au combat. Comme il l'a toujours été. J'ai déjà connu ça. Et si le corps se répare avec le temps, l'esprit garde à jamais les traces. Il n'oublie jamais cet enfoiré. J'en ai encore la preuve aujourd'hui. Alors je prends les devants. C'est un fait, c'est comme ça. Je me blinde en espérant que ça suffise. Je ne veux plus voir, plus entendre. J'ai juste besoin de paix et de néant. Et si on ne peut pas le comprendre. Fuck. C'est un fait, c'est comme ça.
Les quelques vers que tu m'as laissé m'ont fait du bien. C'est bête à dire mais j'avais besoin de lire ça ce soir.
Je ne sais pas si ce que tu écris est autobiographique mais, si c'est le cas, j'ai une pensée émue pour toi et la personne d'en haut.
merci, beaucoup.