Juste que y a des soirs. Des jours. Comme ça. Qui vous rappellent que vous n'êtes pas comme les autres.. Qu'il y a ce putain de traitement qui ne bouzille pas non plus votre vie. Mais qui fait chier souvent... Oui. Je suis vulgaire. Parce que des soirs. Des jours. Comme ça. J'aimerai que ce ne soit qu'un souvenir. Un mauvais souvenir mais un souvenir quand même... Mais non... Parce que des soirs. Des jours. Comme ça. Et bah ils reviennent quand ils en ont envie. Ils parcourent vos jambes. Vos bras. Et ils vous font sentir que vous devez regretter toutes les conneries que vous avez pu faire. Ils vous donnent des putains de crampes qui ne veulent pas passer. Ils vous font vous étirez comme pas permis. Parce que des soirs. Des jours. Comme ça. Ils font que de la merde. Ils saoulent. Et ils me rappellent avant. Ces crises de manque. Quoi que. Au moins, là, c'était mérité. C'était bien fait pour ma gueule. J'avais qu'à pas. Mais là ? Là ? J'avais qu'à pas quoi ? Vouloir m'en sortir ? Vouloir prendre ce putain de traitement pour arrêter de me bouziller la vie. Je n'crois pas. Je n'doute pas. C'est une bonne chose c'est sûr. Mais c'est juste que. Parce que des soirs. Des jours. Comme ça. J'm'en déchirerai les muscles un à un pour ne plus sentir la douleur. Ou alors la sentir pour une bonne raison. Ouaip. Mais c'est pas le cas. Je n'peux rien faire. Que ressentir. Que laisser cette putain de douleur faire son travail. Et la laisser s'en aller. Parce que des soirs. Des jours. Comme ça. Ouaip. Bien sûr. Elle finit par prendre la fuite. Mais au bout de combien de temps ? De quelques heures. Ouaip. Alors bien sûr c'est pas long. Mais en attendant... C'est là.. Ca va une nouvelle fois m'empêcher de dormir. Et une nouvelle fois, bah je vais me mettre à la place des gens qui n'acceptent pas ce traitement. Et je vais les comprendre. Parce qu'on dira ce qu'on veut. On dira qu'ils ne veulent pas s'en sortir. Mais moi je dirai que cette putain de douleur, quand Elle est là. Elle est parfois plus forte qu'un manque de came. Parce que des soirs. Des jours. Comme ça. Ouaip. Ils sont pas forcément nombreux. Je ne dirai pas qu'ils se répètent de moins en moins. Au contraire. Plus les doses vont diminuer plus je vais souffrir. Mais je dirai surtout que, il y a deux voire trois heures de ça. Tout aller bien. Alors ça prends, un coup, comme ça, d'un seul coup ouaip. Et elle te prends. Elle te lache pas. Elle te laisse pas deux minutes de répit parce qu'elle doit trouver que ce serait trop beau. C'est une salope cette douleur vous savez. Elle joue avec vous. Elle se met dans une de vos jambes. Puis dans l'autre. Elle remonte par votre dos. Pour mieux venir s'installer dans vos bras. Et pendant ce temps. Bah vous vous retrouvez avec tous les muscles situés à ces endroits qui vous lancent. Qui veulent être étirés au maximum. Puis qui en ont marre. Et qui vous font mal d'être trop étirés. Alors vous finissez par ne plus bouger. Parce que dans tous les cas, toutes les positions, vous aurez mal. Bien plus que vous n'auriez pu l'imaginer. Ca fait quelques minutes maintenant que j'écris ici. Et rien a changé. Rien en bien en tout cas. La douleur est de plus en plus forte. Ma tête commence à me faire mal à force de trop de douleur. Et j'en ai marre. Ca fait mal. Trop mal peut-être. Alors oui, je sais bien. Que des soirs. Des jours. Comme ça. C'est pas tout le temps. Pas de quoi en regretter ce traitement qui, en général, marche plutôt bien. Mais là. Des soirs. Des jours. Comme ça. La douleur est là. De plus en plus présente. De plus en plus forte. Des soirs. Des jours. Comme ça. Je m'en passerai volontiers. J'voudrai ne pas avoir à les raconter...
MAYBE . OU PAS .