" On se dispute, chacun reste dans son coin.
On s'énerve au point de défoncer la porte avec son poing... "


   
      Des matins comme ça, je ne peux que repenser à toi... C'est un fait, c'est comme ça. La pluie tombe par la fenêtre depuis des heures. La musique à fond, je suis là mais mon esprit lui ne l'est plus. Il t'a rejoint. Je voudrais une nouvelle fois pouvoir tout te raconter. Mais c'est impossible. Alors je le fais ici. C'est moche. Elle ne sait pas tu sais. Elle ne sait pas comment ses mots raisonnent en moi. Elle ne sait pas que le ton sur lequel on s'adresse à moi peut tout changer. Elle ne sait pas que je ne supporte plus rien. Que le vase est déjà plein et que chaque goutte qui s'y rajoute en fait ressortir la moitié. Elle ne peut pas savoir. Mes nerfs sont comme une pelote de laine que l'on donnerait à un chat. Et j'ai arrêté d'essayer d'y démêler. Je ne sais ni comment, ni quand, ni pourquoi. Je voudrais me retrouver pour pouvoir espérer. Mais nous sommes là. Nos mots dépassent souvent nos pensées. Ou pas. Tout dépend. Tout dépend de tout et de rien. C'est un fait. C'est comme ça. Ca bouillonne en moi. Et les deux heures de sport par jour n'y change rien. J'ai besoin d'extérioriser cette putain de haine et au lieu de ça j'ai l'impression qu'elle s'amuse à jouer à cache-cache avec moi. Et j'ai jamais été bonne à ce jeu. Je n'en ai pas la patience. Et j'en ai de moins en moins. La musique se calme, je ne sais même plus si je suis bien là mais mon esprit lui n'est pas revenu c'est sûr. Je voudrais qu'il ne revienne jamais. Qu'il reste avec toi. Qu'il ne voit rien, qu'il n'entende rien. Qu'il garde son innocence. Tu sais quoi, garde-le, ce sera comme mon cadeau de Noël, je te le confie. Je sais que je peux le faire. Il est bien plus en sécurité là-haut. Tu ne lui feras pas de mal toi. Ici, on ne sait pas ce qu'il pourrait lui arriver. Et puis, s'il n'est pas là, c'est le corps qui prend les coups. Et lui, il est prêt. Prêt au combat. Comme il l'a toujours été. J'ai déjà connu ça. Et si le corps se répare avec le temps, l'esprit garde à jamais les traces. Il n'oublie jamais cet enfoiré. J'en ai encore la preuve aujourd'hui. Alors je prends les devants. C'est un fait, c'est comme ça. Je me blinde en espérant que ça suffise. Je ne veux plus voir, plus entendre. J'ai juste besoin de paix et de néant. Et si on ne peut pas le comprendre. Fuck. C'est un fait, c'est comme ça.


 

# 355 # [ I remember... ]

Le Mardi/23/12/14 à 19:21

 

     Premières fêtes de fin d'année sans toi. C'est pas si grave en vrai. Je m'en fiche. J'aime pas Noël. Et me contrecarre de la nouvelle année qui arrive. Mais je repense à il y a un an. J'étais chez toi. Je retrouvais le Frerot. On s'était marré. On riait de tout et de rien. Surtout de rien. Tu avais ces yeux rieurs comme souvent. Je revois tous ces Noël chez toi, pas que celui-ci. Tu te rappelles cette soirée aux urgences le 24 ? Tu te rappelles ce fou rire quand Soeurette s'est rendue compte que le Père-Noël avait oublié de changer ses chaussures ? Tu te rappelles du vent de panique quand cette claque est partie toute seule ? Tu te rappelles des Noël avec Lui ? Et de ceux sans Elle ? Tu te rappelles tous ces cadeaux, tous les ans, étalés dans le salon ? Moi, je me rappelle de tout. Et j'en veux encore. Bien sûr qu'on ne savait pas. On ne savait pas que c'était le dernier. On ne savait pas que Noël se ferait cette année sous le soleil. Si seulement. On ne se serait pas fait chier à ranger sapin et guirlandes. On aurait tout jeté. On ne se serait pas dit au revoir. On aurait fait un câlin d'adieu. On ne se serait jamais couchées. On aurait profité. Mais on a pas su. On a pas vu. Et toi, tu ne verras plus. Ni les derniers jours de cette année, ni la prochaine, ni les suivantes. Alors que tu ne sois pas là demain, après-demain. Que je n'ai pas de cadeau à te faire cette année. Ce n'est pas ça le problème. Le problème, c'est aujourd'hui. C'est hier. C'est après. C'est tous les instants où je pense à toi sans rien pouvoir faire. Le problème, c'est que tu me manques. Alors bien sûr que la vie reprend son cours. Bien sûr que je vais finir par me faire à l'idée. Bien sûr que les larmes ne coulent plus aussi souvent. Mais qu'est-ce que ça change ? Qu'est-ce que tu t'en fous. Alors cette année, il y a une nouvelle étoile. Mais plus de sapin dans le salon. Tu étais la première à me dire qu'on ne peut pas tout avoir. Mais tu me connais bien hein. Tu sais bien que je suis une sale enfant gâtée, qui ne supporte pas la frustration. C'est ça oui. C'est le mot. Je suis frustrée. Gavée. Ce n'est pas la première fois hein. Et le problème, c'est que cette fois ci je sais déjà que ce n'est pas non plus la dernière.





# 354 # [ Just... ]

Le Mercredi/03/12/14 à 20:25


" Now more than ever... "

      Je ne t'oublie pas tu sais... Il n'y a pas une journée où je ne pense pas à toi... Un mois déjà. Un mois et je n'ai toujours aucune réponse à mes put**** de questions... Pourquoi. Comment. On s'en fout de toute façon. Ca ne changerait rien hein... Encore hier, j'ai voulu l'appeler et c'est ton numéro que j'ai tapé... J'aurai pu appuyer sur le téléphone vert... Ca aurait sonné dans le vide hein... Personne n'aurait répondu... Pas comme avant... Les larmes coulent toutes seules tu sais... Je ne peux pas les retenir, je n'y arrive pas... Tu serais pas fière de moi si tu me voyais... Ni avachie sur ce canapé, le spliff comme seule solution, ni même tout à l'heure au volant... Ca fait bien longtemps que je n'ai pas fait quelque chose de bien... Je ne suis même pas persuadée d'en être capable pour le moment... Tu me manques tu sais... Ce soir plus que jamais... J'aurais tellement aimé que tu sois là, pouvoir te téléphoner, te raconter tout ça de vive voix... Mais il n'y a plus rien de tout ça... Plus rien de toi... Ou alors si peu... Ils sont en train de se battre comme des chiffonniers pour le peu qu'il reste de toi... Tu les haïrais d'agir comme ça... Mais moi je ne veux que toi... Je regarde cette peluche que tu avais toujours sur ta table... Elle ne sent plus comme chez toi ça y est... C'est fini. Tout se termine, tout s'efface, tout se perd... C'est la dure loi de la vie. Le temps en solution à tous nos problèmes... Alors je patiente... C'est ça qu'il faut faire hein ? Attendre, faire avec, ou sans. On a rien à dire de toute façon, c'est pas comme si on nous demandait notre avis. Mais je te le donne moi... Tout ça me fait ch***.


# 353 # [ Je te revois... ]

Le Dimanche/16/11/14 à 14:04


 " Plus tu grandis moins tu souris,
Le temps souffle et détruit ces châteaux de sable qu'on avait construit... "


http://maybe.be.cowblog.fr/images/f7667702.jpg

 

     Les souvenirs s'accumulent dans ma tête tu sais... Tellement de choses me font penser à toi... Je repense à tout ce qu'on a fait ensemble... Et tout ce qu'on aurait dû faire... Tout ce que je n'ai pas fait... Je nous revois au camping là-haut, au stade derrière les noir et blanc, à table à l'heure du goûter avec les devoirs et la télé. Je te revois 
, nous servir un verre de sirop pendant qu'on clopait dans le jardin, me claquer la porte au nez quand tu as compris que je n'étais pas capable de changer... Je revois ta fierté quand je ramenais une coupe ou une médaille, tes larmes quand il est parti, ton inquiétude pour elle à chaque fois qu'elle craquait chez toi, tes yeux qui brillaient la dernière fois qu'on est remontées. Je ressens encore la sensation d'avoir ta tête en face de moi quand je te parlais au téléphone... Je me revois encore pester contre toi quand tu mettais trois heures pour faire deux courses, quand tu la critiquais alors qu'elle essayait juste de faire de son mieux, quand tu n'as pas voulu comprendre que ce n'était pas faute de volonté... Je revois tout, avec des yeux d'enfant, d'une gamine de huit ans qui regardait sa grand-mère avec admiration... Je revis tout. Chacun de ces instants dans le moindre de ses détails. Et je veux le faire, encore et encore. Je veux ressentir tout ça à nouveau. Sans fin. J'ai peur de ce jour où les souvenirs ne s'accumuleront plus dans ma tête tu sais... 

# 352 # [ Pour dire de... ]

Le Jeudi/13/11/14 à 19:03

 Je ne sais pas pourquoi je ressens à nouveau ce besoin d'écrire... Comme si venir ici balancer quelques mots allait changer quelque chose... C'est beau l'espoir. Je me rends compte que dix ans ont passé mais que j'ai toujours les mêmes réflexes qu'une gamine de quinze ans... C'est moche la vie. On dirait que tout est lié en fait... Vos départs, la souffrance, ces pages, la came, les souvenirs... Et ça fait mal de s'y prendre en pleine face... Tu passes des années à tout oublier, à passer à autre chose, la vie prend une toute autre tournure. Et ch'bam... On se contente de te rappeler qui tu es, vraiment, au fond de toi... Si seulement je le savais... Je ne serai sûrement pas là à écrire de telles âneries... C'est comme un électrochoc. C'est comme un cheveux dans la soupe, ça n'a rien à y faire... J'avais oublié tout ça. Alors bien sûr que j'en ai surmonter d'autres des épreuves. Celle-ci aussi certainement... Mais en attendant, j'ai juste ce putain de besoin de venir ici, de partir bien loin comme je le faisais avant pour oublier le temps qui passe... Retrouver mon monde, celui d'où personne ne pouvait me déloger... 
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