Tes mots auraient dû me faire plaisir hein c'est ça. Tu crois vraiment qu'elle est si facile la vie. Pfff. Pas avec moi en tout cas tu sais. Tu crois qu'un "Je t'aime mon bébé" balancé comme ça, en moins de deux, sur Facebook peut effacer ces seize dernières années. Durant lesquelles j'ai du te voir quatre fois deux jours grand maximum et t'avoir au téléphone au moins autant de fois dont une fois pour me souhaiter un bon anniversaire sauf que c'était avec deux mois de retard et une autre parce que soit-disant il fallait que tu me récupères. Je me rappelle encore de tes mots comme si c'était hier mais tu en as rien à foutre de ça toi. " Si tu arrêtes pas tes conneries, je viens te chercher et je te garderai ici moi, à la maison. Tu vas voir si tu vas continuer. C'est encore l'éducation de ta mère ça. Elle n'a jamais su faire de toute façon." Sauf que Maman, Elle s'est occupée de nous Elle. Contrairement à toi. Elle s'est pas cassée la nuit de mes trois ans pour partir avec ton meilleur ami qui serait également notre babysitter. Alors que toi, tu t'es pas gêné apparemment hein. Je me demande comment tu arrives à ne pas avoir honte aujourd'hui de venir me dire de telles conneries après tout ça. En attendant, tu sais, l'éducation que Maman nous a donné c'est sûrement ça qui m'a permis de m'en sortir pas à pas à ce jour. Tu sais, je suis loin d'être la fille parfaite, la fille idéale. Mais je suis sûre qu'Elle sait à quel point je lui en suis reconnaissante et à quel point je l'admire. Au moins autant que toi tu devrais savoir à quel point je peux te haïr. Et combien aujourd'hui, ton "je t'aime" je peux te le cracher à la gueule. Tu veux savoir à quoi j'ai pensé en premier en voyant ces mots-là. J'ai pensé au dernier week-end où j'avais voulu venir chez toi pour voir si je ne ratais rien. Et effectivement j'y ai eu ma réponse. Tu sais quand un gars est rentré et que tu lui as dit "Ah tiens je te présente mes deux enfants que je t'avais montré en photo". Et que tu lui as montré ses deux fils à elle. Qui ne sont rien pour toi. Et que nous nous étions là, à côté. En train de nous demander comment tu allais bien pouvoir nous présenter alors. Mais nous sommes bêtes. Par nos prénoms bien évidement. C'est la seule chose que tu sait de nous après tout alors normal. Surtout pas en disant que nous sommes tes enfants. Comment avons-nous pu imaginer ça. Nous n'avons pas réfléchit sûrement. Mais j'ai aussi et surtout été très surprise que tu te souviennes de qui j'étais puisque apparemment ce n'était pas le cas lors de notre dernière et unique conversation sur msn. Quand tu es venu me dire bonjour, que tu m'as demandé qui j'étais. Que je t'ai simplement répondu par mon prénom. Et que tu as eu le culot de répondre à ça que tu connaissais pas de personne portant ce prénom. Mais que j'ai été bête une nouvelle fois. Je ne suis que ta fille. Comment pourrais-tu me connaitre hein ? Je me le demande. Tu sais. Je te hais. Alors tes mots aujourd'hui, non seulement je n'ai qu'une seule envie c'est de les ignorer. Mais en plus de ça, je dois t'avouer qu'ils me dégoutent. Que tu me dégoutes. J'avoue que tu as du courage d'oser te montrer après tout ça. Mais avec toute la connerie dont tu peux faire part, ça ne m'étonne même pas de toi. Je hais tes mots. Je hais ces mots. Je te hais toi. Et toute cette merde que tu as laissé en moi. Tes mots auraient dû me faire plaisir hein c'est ça ? Sache que c'est l'inverse. Ils ont renforcé ma haine et ma honte envers toi. Et qu'ils m'ont juste rappelés toutes ces choses qui il y a quatre ans maintenant, m'ont fait chuter en Enfer. Et si à ce jour, je reprends goût à la vie... Tu es très certainement la dernière personne avec qui j'ai envie de le partager...
MAYBE . OU PAS .
Parce que qu'il parait que les mots changent tout, que les petits mots comme les grand mots peuvent nous faire oublier bien des choses... Comme si il suffit de dire pour être aussitôt pardonner...