Parce que c'est des petits riens qui font une vie au fond. C'était bien. C'était simple hein. Mais c'était bien. J'avais oublié ce que c'était. On était chez Eux ce week-end. Chez Ses parents. Chez ce qu'on appelle les "beaux parents". Ouaip. Peu importe. On était chez Eux et Il m'a emmené sur sa moto. Il savait que ça me ferait plaisir. Pourtant il ne me connait que depuis quelques mois. Alors quand je l'ai croisé le matin en descendant dans la salle. Il me l'a dit. "Je vais faire mon tour de vélo et en fin de matinée, j't'emmenerai faire un tour de moto." Ces mots tout simple, certes, ont raisonné dans ma tête. Il est monté sur son vélo. Et est revenu quelques heures plus tard. Il a été me chercher une tenue, un casque. Et on est parti. Tout simplement. J'avais oublié comme c'était bien. C'était avant tout ça. Avant toutes ces bêtises. J'avais oublié toutes ces sensations que ça pouvait procurer. Et là, c'est revenu. Assise à l'arrière de cette moto qu'Il n'a que depuis quelques petits mois. Le casque à moitié ouvert. Le vent qui percute le visage. Dans les montées comme dans les descentes. C'est simple comme truc hein. C'est tout con. Mais ptain, comme ça fait du bien. Se sentir vivre. Ouaip. J'ai aimé. J'aime. J'lui ai dit Merci en descendant. J'sais pas s'Il a entendu. Mais j'suis sûre qu'il a vu tout ça. Comme ça m'a plut oui. Je l'espère en tout cas. J'connais pas les hommes de cette génération. J'sais pas comment ils fonctionnent. A vrai dire, j'ai pas vraiment confiance en eux. Mais Son père à ma Elle, c'est con, mais c'est comme s'il me montrait qu'ils ne sont pas tous les mêmes. Pas tous aussi con. Pas tous comme lui. A faire publier un article il y a quelques jours dans la presse pour faire de la pub pour son entreprise en balançant qu'il avait aider à la construction de la maison de sa fille. C'est cool. Comme l'a dit mon Frère. Je viens d'apprendre, moi qui galère à payer mon loyer de Notre petit 30 mètres carré, que j'ai acheté une maison. Ou alors c'est pas moi. Il lui a dit mon Frèrot. Parce qu'il est fort lui. Il lui a envoyé un mail pour lui dire. Et c'est quoi qu'il lui a répondu l'autre. Que c'est pas lui qui a dit ça. Et ils l'ont appris où alors ? Tu crois quoi ? Que tu vas nous faire gober qu'ils ont été mené une enquête sur ta triste petite vie pour trafiquer tes paroles. C'est dans tes rêves ça. Tu l'as dit et c'est tout. T'oses même pas assumer. J'veux plus te croire parce que tu nous l'a déjà fait ce coup. C'est eux tes enfants. Alors pourquoi tu te fais chier à forcer de pleurer pour faire ta victime. J'veux plus de toi moi en tout cas. Et lui non plus, j'en suis sûre. Tu lui as arraché le coeur avec tes saloperies de mots. Parce que il tente de te considérer comme son père malgré ce que tu as fait et que toi tu le prends même pas en compte dans ta vie. Il va mal et tu fais même pas un semblant de t'intéresser à Lui. Tu m'fais honte. Moi, c'que je veux c'est son bonheur à mon Grand Frère. Et toi, t'en as rien à battre. Alors voilà, j'ai ouvert une page Google ®. Et on a fait des recherches avec ma Belle. Dates. Horaires. Trajets. Tarifs. Et on a tout réunit. Elle a tout noté sur une feuille. Et je me suis lancée. Pour la première fois depuis qu'on est ici, j'ai pris le téléphone pour L'appeler. J'avais peur. Peur de Le réveiller. Peur de Le dérangeait. Peur qu'Il refuse catégoriquement. Il va pas bien du tout ces derniers temps. Il n'est plus avec sa Elle. Je sais pas si c'est Lui ou Elle qui est parti. Mais peu importe. Je sais qu'Elle comptait énormément pour Lui. Que c'était la seule qui le maintenait dans Sa chute libre. Et là, il dégringole. Je le vois tomber comme j'ai pu le faire. En pire peut-être j'en sais rien. Et j'ai même pas sû être là pour lui. Alors j'veux essayer de me rattraper. De faire de mon mieux. Lui faire comprendre que c'est pas parce que je suis loin que je ne pense plus à Lui. Bien au contraire. Alors j'Lui ai proposé quelques jours a passé ensemble ici à la fin du mois. Il n'avait rien contre. Il était même plutôt pour apparemment. Il me redira quoi. J'veux un oui. J'veux enfin voir rien qu'un petit sourire sur son visage marqué par sa galère. Il parait qu'Il a eu une amende. "Détention de produit illicite". Il parait qu'il veut pas payer. Il parait qu'il va être interdit de chéquier. J'veux pas ça. J'veux pas ça pour Lui. C'est pas comme ça qu'on commence bien une vie Frérot. Ta vie c'est tout autre chose. Complètement. Oublie tout ça. Toute cette merde. Accepte je t'en prie. Accepte cette main que je Te tends. Viens passer ces quelques jours ici. Et tu verras. Parce que c'est des petits rien qui font une vie au fond...
MAYBE . OU PAS .